Nike A ma Maniere

A Ma Manière et Nike livrent une collection exigeante

A Ma Manière collabore avec Nike et Jordan Brand sur trois modèles sobres et premium, dévoilés le 25 juillet 2025 et distribués via SNKRS et BSTN.

Une stratégie cohérente entre design maîtrisé et distribution sélective

Le 25 juillet 2025, la collaboration entre A Ma Manière et Nike/Jordan Brand a donné naissance à une collection limitée composée de trois paires : la Air Jordan 5 « Black Collective », la Air Force 1 Low « White on White », et la Air Max 95 « Diffused Taupe ». Cette sortie, anticipée par les suiveurs du marché depuis plusieurs semaines, s’inscrit dans une logique de valorisation du style sobre, d’un message social assumé, et d’une distribution restreinte destinée aux collectionneurs et amateurs avertis.

Depuis plusieurs années, A Ma Manière construit son positionnement à contre-courant du marché de la sneaker qui repose sur des volumes massifs et des couleurs criardes. L’enseigne d’origine américaine, dirigée par James Whitner, s’est forgée une réputation sur des projets à la fois limités, axés sur des matériaux de qualité, et porteurs d’un discours centré sur les cultures afro-américaines et la communauté. La collection de juillet 2025 prolonge cette démarche.

Les trois paires ont été rendues disponibles via SNKRS, BSTN, Social Status, ainsi que quelques revendeurs agréés en Europe et en Amérique du Nord. La distribution, volontairement contrôlée, alimente la rareté, mais ne masque pas le fait que ce type de projet vise un segment de niche : celui des clients sensibles à l’esthétique minimaliste, à l’histoire racontée par le design, et à une exécution technique sans compromis.

Une Air Jordan 5 travaillée dans le détail et le contraste

Un modèle hommage à la cohésion communautaire

La Air Jordan 5 « Black Collective » constitue la pièce maîtresse de la collection. Elle est conçue comme un clin d’œil à l’influence de la communauté noire dans le développement de la culture sneaker et des sports urbains aux États-Unis. La chaussure opte pour une palette presque intégralement noire, avec des nuances de cuir mat, de daim grainé et de mesh ton sur ton. Les seules variations sont apportées par des logos subtilement brodés, des jeux de surpiqûres, et la semelle intermédiaire translucide légèrement fumée.

Sur le plan technique, la paire conserve les caractéristiques de la Jordan 5 originale : un système de laçage rapide avec verrouillage, une semelle intermédiaire dotée d’unités Air visibles, et une semelle extérieure en caoutchouc transparent. Le poids moyen en pointure 42 atteint 510 grammes, ce qui place ce modèle dans la catégorie des sneakers lifestyle à usage modéré, pas destiné à la performance.

Une exécution haut de gamme, mais sans surprise technique

Le prix affiché à la sortie est de 235 euros, légèrement supérieur aux éditions régulières de Jordan 5 (généralement autour de 210 euros), justifié par le choix des matériaux et la production en série limitée. Le logo A Ma Manière apparaît discrètement à l’arrière du talon gauche, tandis que le branding Jordan est conservé sur la languette réfléchissante et l’insole.

Les testeurs qui ont pu manipuler le modèle ont souligné la rigueur dans l’assemblage, l’absence de défauts visibles sur les coutures et les matériaux, ainsi qu’un confort accru par rapport aux paires généralistes grâce à une doublure intérieure légèrement plus épaisse.

Le modèle ne révolutionne pas la ligne Jordan mais s’inscrit dans une volonté claire : fournir une interprétation sombre et uniforme d’un classique, destinée à ceux qui recherchent plus qu’un simple produit dérivé.

Une Air Force 1 Low qui joue la carte de l’épure

Une approche minimaliste jusqu’à l’effacement du logo

La Air Force 1 Low « White on White », deuxième modèle de la collection, reprend les codes du modèle classique lancé en 1982, mais dans une version encore plus sobre que la triple white commercialisée depuis plusieurs décennies. Aucune fantaisie, aucune variation colorimétrique, pas même un logo Nike perceptible à distance. Seules les textures du cuir, entre grain épais et empiècements lisses, créent un relief discret sur une base immaculée.

Ce modèle est un statement stylistique : refus de la surenchère, absence de storytelling excessif, mais recherche d’uniformité et de précision dans l’exécution. Le logo A Ma Manière est embossé dans la semelle intérieure, quasiment invisible en usage normal.

Le cuir utilisé est d’origine italienne, légèrement plus rigide que sur les modèles standards, mais avec un potentiel de patine supérieur. Cette version cible clairement les adeptes du minimalisme vestimentaire, qui cherchent une sneaker habillée plutôt qu’un produit ostentatoire.

Une chaussure polyvalente mais exigeante

Proposée à 160 euros, cette version se positionne au même niveau que d’autres collaborations premium sur l’Air Force 1 Low. Elle ne s’adresse pas aux amateurs de basket-ball ou aux collectionneurs de silhouettes techniques, mais à un public orienté mode urbaine sophistiquée.

Les retours pointent une rigidité notable au départ, nécessitant quelques usages pour assouplir le cuir. La semelle, inchangée par rapport au modèle de série, reste ferme mais supporte bien les usages quotidiens. Le confort thermique est bon, mais la tige haute du talon peut générer des frottements chez certains utilisateurs sans chaussettes hautes.

C’est donc une sneaker pensée pour le quotidien urbain sobre, avec une approche quasi uniforme du blanc qui tranche avec la majorité des productions actuelles.

Une Air Max 95 revisitée avec sobriété et textures

Un coloris rare pour une silhouette difficile

Le troisième modèle, la Nike Air Max 95 « Diffused Taupe », est sans doute le plus technique de la série. Ce modèle, historiquement chargé visuellement, est ici allégé par une palette taupe et beige, avec des variations de cuir suédé, de mesh et de canvas. Le Swoosh est ton sur ton, la semelle intermédiaire est décolorée, et l’unité Air est teintée dans une nuance bronze discret.

Ce traitement a pour effet de rendre plus accessible une silhouette difficile à porter, habituellement volumineuse et marquée. L’intention est de neutraliser la lecture trop sportive de la Air Max 95, en la rendant portable dans un registre plus casual, voire semi-formel.

Le prix, fixé à 190 euros, s’explique par l’usage de matériaux denses et le processus de teinture spécifique. Le poids, proche des 475 grammes, confirme la vocation lifestyle de ce modèle.

Une cible plus mature et exigeante

Ce modèle est sans doute celui qui divise le plus : trop sobre pour les puristes de la 95, mais encore trop imposant pour les amateurs de lignes fines. Il cible donc une clientèle particulière : celle qui cherche à s’approprier une silhouette imposante dans une version moins tape-à-l’œil.

À l’usage, la semelle reste ferme mais stable, et l’amorti est satisfaisant pour de longues marches urbaines. Ce n’est pas un modèle de running performant, mais une sneaker polyvalente pour ceux qui privilégient la cohérence stylistique à la performance technique.

Une signature consolidée dans les collaborations premium

La collection du 25 juillet 2025 confirme le positionnement d’A Ma Manière comme acteur majeur dans les collaborations sneakers haut de gamme. À contre-courant de la hype facile, elle s’inscrit dans une démarche cohérente, où le design raconte un propos, les matériaux justifient le prix, et la distribution limite volontairement l’accès de masse.

Chaque modèle trouve sa place dans un usage défini : la Jordan 5 pour l’héritage et la narration communautaire, la Air Force 1 pour le minimalisme quotidien, la Air Max 95 pour l’expérimentation stylistique sur une silhouette complexe.

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